Lanfeust des Etoiles - Tome 1 : Un, deux... Troy

Troy n'est finalement pas le monde ordinaire, où chacun possède un pouvoir magique, que tout le monde croyait connaître. Lanfeust, qui possède tous les pouvoirs, est recherché par des visiteurs venus des étoiles. L'un d'entre eux est Glace, belle et jeune agent, qui est venue récupérer le résultat des expériences menées bien des millénaires plus tôt par les Princes-Marchands sur Troy. C'est donc accompagné de son fidèle troll, Hébus, et de la belle et fougueuse Cixi, ainsi que du terrible pirate Thanos, que Lanfeust décolle pour les étoiles, découvrir ce que le destin leur réserve...

C'est peu de dire que sur ce blog, nous ne parlons pas beaucoup de bandes-dessinées. La dernière fois remonte à presque deux mois (souvenez-vous, c'était à propos d'Akira). Cependant, grâce au challenge organisé par M. Lhisbei (le Summer Star Wars VI, je le répète pour les distraits), l'occasion était trop bonne de faire mentir les statistiques. J'ai fouillé dans ma bédéthèque (pas très longtemps je vous rassure : elle n'est pas très fournie), et j'ai déniché cette extension de l'univers créé par Arleston et Tarquin dès 1994.

Bien sûr, on retrouve le même humour un peu décalé à base de jeux de mots plus ou moins drôles/approximatifs et de comique de situation avec ce Troll qui fout des baffes à tous ceux qui se trouvent sur son chemin (ou presque). On sourit parfois, mais à peine. Bon, peut-être ai-je un poil trop vieilli pour apprécier l'esprit totalement potache qui plane sur cette BD.

En revanche, je me souviens avoir découvert la série originale lors de sa sortie, et avoir beaucoup apprécié les dessins (une des raisons pour laquelle je ne lis que très peu de BD vient du fait que je ne trouve pas tant de dessins qui me vont ; et puis, peut-être ai-je passé l'âge ?). Ici, on retrouve le trait agréable de Tarquin qui semble tout aussi à l'aise pour dessiner des paysages de Fantasy, que des voyages à bord de vaisseaux stellaires. Même si la nef dans laquelle nos héros voyagent ne m'a pas parue très réaliste. Cependant, le tout a un petit côté Steampunk pas désagréable.

Là où le bât blesse dans cette BD qui va à cent à l'heure, c'est le scénario. Parce qu'Arleston semble confondre vitesse et précipitation, le déroulement assez linéaire de son histoire ne permet pas au lecteur de se poser des questions sur le devenir des protagonistes. Ça va tellement vite qu'on se laisse juste porter par la narration qui ne nous propose qu'une succession peut-être un peu vaine de rebondissements. A moins que le scénariste, ne maîtrisant pas totalement les codes du Space Opera (alors qu'il possède parfaitement ceux de la Fantasy), a préféré ne pas entrer dans les détails, quitte à ne pas s'arrêter parfois sur l'essentiel.

Bref, une BD qui se laisse lire, mais qu'on risque aussi d'oublier rapidement. Lire les sept tomes qui suivent dans ce cycle ? On verra bien. Faudrait déjà les trouver, ce qui n'est pas gagné...



note : II

A.C. de Haenne  

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