La Planète Sauvage

Sur la planète Ygam vivent les Draags, des géants contemplatifs et philosophes. Leurs enfants ont de minuscules animaux de compagnie, les Oms, ramenés d'une lointaine planète, Terra. De temps en temps, la présence de ces Oms est controversée dans la société Draag car ces êtres parviennent parfois à retourner à l'état sauvage...

La Planète Sauvage (1973, 1h12), film d'animation franco-tchécoslovaque de René Laloux, scénario de René Laloux et Roland Topor.

Librement inspiré d'un roman de Stefan Wul (décédé en 2003), Oms en série, ce film est une vision poétique de l'oeuvre de l'écrivain de Science-Fiction français. N'ayant pas (encore) lu le livre, je me suis un peu renseigné, et j'ai constaté que les points qui me "gênaient" dans ce film ne se trouvent pas dans le roman. En effet, les Oms en lutte avec les Dragg, vont sur la planète sauvage (en fait de planète, il s'agit plutôt d'une lune) et découvrent ce qui s'y passe vraiment (je n'en dirais pas plus, afin de laisser la surprise aux personnes qui n'ont pas eu la chance de voir ce film). Et cette découverte n'a rien de science-fictive, dans le sens où elle n'a rien de plausible. Pas de quoi fouetter un chat en somme.

Pour le reste, ce film est superbe. Même s'il peut être difficile à montrer à des enfants habitués aux graphismes des films d'animation d'aujourd'hui, je l'ai trouvé pour ma part d'une grande beauté. Très poétiques, les images, basées sur des dessins de Topor, m'ont parues surréalistes, dans le sens pictural du terme. N'étant pas très érudit dans le domaine, je me contente là de vous faire part d'un ressenti. La recherche esthétique qui donne à ce film un bestiaire original est assez remarquable. On reste fasciné devant une telle variété, qui dénote un imaginaire débridé de la part de Roland Topor (touche-à-tout génial à qui l'on doit, entre autres choses, l'émission jeunesse des années 80, Téléchat). En ce qui concerne la musique, signée Alain Gorager, elle est tout aussi remarquable. Même si elle est quelque peu datée, elle apporte quand même beaucoup à l'ambiance de ce long-métrage.

Bref, ce film fut pour moi une très belle découverte. Poétique et philosophique, une oeuvre qui fut récompensée en son temps au festival de Cannes.

Film vu à l'occasion du défi Summer Star Wars VI



note : II

A.C. de Haenne





Commentaires

  1. A mes oreilles la musique est de toute beauté! C'est même elle qui me fait revenir parfois vers ce film.
    http://palabresecclectiques.hautetfort.com/archive/2011/01/21/alain-goraguer-la-planete-sauvage.html

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  2. Merci pour le lien. Je dois bien avouer ne pas être compétent en matière de musique, donc je te fais entière confiance...

    A.C.

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  3. Je ne connais pas, sauf le film de nom (et Stefan Wul de nom aussi principalement, car je n'ai lu que Niourk de lui il y a des années), mais je crois que ça pourrait me plaire.

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    1. C'est du film dont je parle ici. ;-)

      Les Murmures vient d'écrire une chronique sur le blog à propos du roman qu'il vient de lire : http://les-murmures.blogspot.fr/2015/07/oms-en-serie-de-stefan-wul.html

      Quant à Niourk, moi aussi je l'ai lu il y a très (très) longtemps !

      A.C.

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