Crystal Rain, de Tobias S. Buckel



[attention, ceci est un article issu de l'ancien blog, rédigé en son temps par Les Murmures !]

illustration de Todd Lockwood
Sur le planète Nanagada, une nation  de pêcheurs pacifiques, lointains descendants des peuples de la Caraïbe, s'apprête à subir l'invasion déferlante des hordes d'Aztèques qui partagent avec eux ce monde inconnu. D'où viennent ces peuples ? Qui sont les dieux qui les manipulent et les plongent dans des conflits sanglants qui les déciment depuis des siècles ? Qui retrouvera la mémoire des vieux-pères autrefois tombés des étoiles ? Qui sauvera Nanagada du chaos ?

Crystal Rain est le premier volet d’une trilogie. Pour autant, chaque livre est indépendant si ce n’est qu’il propose un univers commun.

Je ne suis pas féru de space opera (puisqu’il est labellisé ainsi, à tort selon moi : il est bien plus que ça) et ce qui m’a attiré vers Crystal Rain, c'est surtout le graphisme de la couverture (comme quoi, parfois, ça joue). J’ai appris ensuite en écumant le web qu’il était considéré comme un très bon exemple de ce qui se faisait dans le genre.

Alors reprenons : nous avons un père de famille, occupant ses journées avec sa femme et son fils dans un village de pêcheurs. Nous avons une ville moderne choisie pour capitale, avec toutes les caractéristiques adéquates (bas-fonds, intrigues, mixités et donc rixes). Nous avons un étrange étranger, voyageant seul et semble-t-il avec des moyens tout à fait extraordinaires. Enfin, nous avons un peuple qui nourrit des ambitions impérialistes et sanguinaires.

Seulement voilà, il se trouve que le père de famille est amnésique et, comme en témoigne le crochet qui remplace sa main, a un passé musclé. Il se trouve aussi que le fameux village de pêcheurs se trouve sur la route qui mène les Aztèques à la capitale. Il se trouve enfin que ce fameux étranger recherche activement et pour des raisons mystérieuses. Tout ce petit monde va évidemment se rencontrer et créer une intrigue à tiroirs riche et épique.

Résumé comme ça, nous pouvons avoir une impression de blockbuster appliqué au livre. C’était sans compter les quelques traits de génie de Tobias Buckell pour hisser sa progéniture d’un cran. Outre un style d’écriture simple et efficace, chaque région explorée fait écho à un style de littérature de l’imaginaire différent. Ainsi, nous allons de la fantasy au steampunk, de la hard science fiction au space op’ jusqu’à quelque chose proche du post apocalyptique. Les rebondissements scénaristiques, s’ils sont parfois téléphonés, sont suffisamment bien amenés pour faire sourire et pour avoir envie de se laisser surprendre.

Bien sûr, ce n’est pas le livre du siècle, mais c’est un excellent divertissement. Ce qui est déjà pas mal du tout.

note : 

Les Murmures

Commentaires

  1. Réponses
    1. Oui, effectivement. Mais comme je ne l'ai pas (encore) lu, je ne saurais en dire plus. C'est hier, sur une aire d'autoroute où l'on s'était arrêtés pour nous restaurer après une longue journée à la plage sur la côte basque (bon, là, je raconte un peu ma vie), j'ai vu qu'ils vendaient des livres neufs (en promo), dont celui-ci, dont je me rappelais la critique très positive de Les Murmures. C'était l'occasion de remettre ici sa chronique.

      A.C.

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