Loup, y es-tu ?, d'Henri Courtade

Cindie Vairshoe est une jeune beauté qui a quitté l'Alaska pour devenir mannequin à New-York. L'avenir semble tout tracé pour la jeune femme à qui tout réussit. Mais en ce matin du 11 septembre 2001, tout en haut d'une des tours du World Trade Center, le présent prend soudain une tournure beaucoup plus sombre...

illustration d'Anne-Claire Payet
Ce que je raconte-là n'est que le tout début du roman d'Henri Courtade. Il s'agit de son tout premier pour être plus précis, ré-édité ici par FolioSF. Même si l'histoire que l'auteur narre n'est pas très compliquée, résumer le début comme j'ai l'habitude de le faire n'est vraiment pas évident. En effet, les premiers chapitres se découpent comme des petites saynètes mettant en scène différents personnages féminins que l'on cerne assez rapidement comme étant les héroïnes des contes de notre enfance : la Belle au bois dormant, Blanche-Neige, etc. Ici, il est question de Cendrillon (il faut chercher un peu mais tout est dans les patronymes). Et il y a aussi bien sûr la Méchante Reine et les Sept Nains (enfin, plus tout à fait sept). Si cette idée de faire vivre des personnages de conte dans un monde contemporain ne vous dit rien, moi elle m'a fortement rappelé la série américaine Once upon a time... Même si l'auteur s'en défend, on peut quand même faire le parallèle, d'autant qu'il joue lui aussi avec les allers-retours présent/monde imaginaire. En revanche, on ne pourra pas reprocher à l'auteur d'avoir copié la série, puisque celle-ci est postérieure à la première version de Loup, y es-tu, initialement parue chez Mille saisons en 2010 (avec déjà cette très belle couverture).

Ceci étant dit, que penser de ce roman ? Qu'il est prenant, intriguant et parfois même captivant. Pour ma part, je ne me suis pas une seconde ennuyé malgré les presque 400 pages que compte ce livre. Que ce qu'il nous raconte nous aide à nous poser certaines questions. Qu'il y a des scènes très fortes, notamment lorsque certains personnages font la traque à d'anciens criminels nazis.

Le seul petit bémol que je pourrais apporter concerne le style. Comme je le dis souvent dans mes chroniques, même si l'histoire qui est racontée dans un roman est pour moi importante, le style est primordial. Ce n'est pas pour rien que j'aime, que dis-je, que j'adore des auteurs tels que Wilson ou Banks (bien servis par de bon traducteurs/traductrices), ou même Jaworski, Genefort ou Mauméjean. Là, mon œil a souvent buté sur des phrases un peu bancales ou trop simples. Mais il faut rappeler qu'il s'agit-là d'un premier roman. Peut-être aurait-il mérité une nouvelle direction éditoriale ? Je ne saurais le dire...

Quoi qu'il en soit, ce petit point négatif ne m'a pas empêché de bien apprécier ma lecture (oui, malgré tout), tant l'histoire, je le répète, est palpitante. A vous de voir maintenant ! Ce livre étant disponible, je ne peux que vous enjoindre à le lire pour vous faire votre propre avis.

Loup, y es-tu ? édition Gallimard, coll. Folio SF, 400 pages, 7,90€, janvier 2013

note : II

A.C. de Haenne


Cette chronique a été réalisée, sur le fil, dans le cadre du challenge Winter Mythic Fiction




Commentaires

  1. Tu n'es pas le seul sur le fil aujourd'hui ;)
    J'avais compté Même pas mort dans tes participations au fait ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, j'ai remarqué une sacrée recrudescence des chroniques !

      "Même pas mort" peut y concourir ? D'accord...

      A.C.

      Supprimer

Enregistrer un commentaire