Captain America : Le Soldat de l'Hiver

Le super-soldat Steve Rogers a quelque peu du mal à se faire à sa nouvelle vie d'homme du XXIème siècle. Après une opération réussie où il parvient à sauver tous les otages retenus sur un navire en pleine mer, aidé la sublime Natacha Romanov, il émet même des doutes quant aux intentions réelles du responsable du S.H.I.E.L.D., Nick Fury. Mais lorsque celui-ci parvient à s'échapper après une fusillade en plein jour, dans les rues de Washington, il vient se réfugier chez Rogers, lui confiant qu'il ne peut faire confiance à personne au sein de l'organisation. Avant de se faire assassiner...

Captain America : Le Soldat de l'Hiver (2014, 2h16), film américain des frères Russo, avec Chris Evans, Scarlett Johansson, Samuel L. Jackson, Robert Redford...

L'action de ce long-métrage se déroule deux ans "après New-York" comme il est seulement évoqué à une seule reprise. Comme dans Iron Man 3ce film prend sa référence dans les événements qui nous sont narrés dans le film de Josh Weddon, Avengers. Celui-ci (tout comme avec "L'homme de fer" ou, j'imagine, le second Thor) est fait de sorte de faire la bascule entre le premier et le deuxième Avengers (prévu pour 2015 et pour faire un carton comme le premier). En cela, les références aux autres films sont présentes sans être trop prégnantes, histoire de ménager le fan et le spectateur lambda qui viendrait voir ce film par hasard.

Contrairement au premier Captain America (sous-titré judicieusement "Le premier Avenger"), celui-ci se passe dans notre présent et est résolument un film "moderne". D'où le changement de réalisateur. Le premier était réalisé par Joe Johnston, un metteur en scène de l'écurie Spielberg, à qui l'on doit le fameux The Rocketter. Il était d'ailleurs parfait pour donner une touche "classique" au premier Captain America qui se passait entièrement (ou presque) durant la seconde guerre mondiale, très axé sur une esthétique rétro-futuriste très bien sentie (du pur diesel punk !). Pour celui-ci, l'arrivée des frères Russo (des quasi-inconnus) donne une orientation résolument action movie au film. J'ai trouvé que la réalisation lorgnait allègrement sur ce qu'a pu faire Christopher Nolan sur son The Dark Knight, avec des gunfight en milieu urbain assez impressionnants.

Malheureusement, après des premières scènes plutôt alléchantes, le film se perd dans un scénario assez convenu, faits de rebondissements qui, au mieux, tombent à plat et des révélations que le spectateur un peu averti voit venir de loin. Et si Chris Evans tient bien son rôle (même s'il est loin de sa performance dans Snowpiercer) du Captain en plein doute, on remarquera surtout la mise en avant non dommageable de Scarlett Johansson, toujours aussi superbe. Et puis, bien sûr, Samuel L. Jackson dans le rôle de Fury, ça le fait ! Et l'arrivée de Robert Redford ne gâche rien. Bref, un bon casting, quoi.

En conclusion, si j'ai nettement préféré le premier volet de cette trilogie (et oui, un troisième opus semble prévu pour 2016, avec toujours les frangins Russo à la barre), ce Captain America 2 reste tout à fait regardable, quoiqu'un peu trop long (surtout sur la fin). Pourvu qu'on ne cherche pas un film où il faut trop réfléchir, bien sûr.

note : II

A.C. de Haenne


Commentaires

  1. J'ai passé un bon moment pour ma part, je trouve qu'il remplit bien son contrat malgré quelques trucs pas toujours cohérents. Après c'est vrai que le 1er avait un côté rétro vraiment délicieux ^^

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    1. Oui, ma note reflète bien je pense le fait que je ne l'ai pas détesté non plus. Je n'ai pas retrouvé le plaisir éprouvé à la vision du premier, voilà tout.

      A.C.

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  2. Pour ma part je l’ai trouvé plus intéressant que le premier volet, que j’avais plutôt aimé d’ailleurs. En fait j’ai aimé l’idée que Captaine America soit, au fond, un papy de 90 ans doté de gouts ringards, ça donne un côté touchant à ce personnage décalé. Je trouve d’ailleurs que les scènes les plus réussies sont dans le musée, ainsi que les retrouvailles avec Peggy.

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    1. Oui, je vois ce que tu veux dire. En fait, Steve Rogers est toujours un homme décalé. Dans le premier, c'est un pauvre type trop malingre pour intégrer l'armée et aller combattre en Europe. Dans celui-ci, c'est un vieillard avec un corps d'athlète qui ne vit pas à la bonne époque.

      A.C.

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