X-Men : Apocalypse

Mille cinq cents ans avant notre ère, en Egypte Ancienne. Apocalypse (En Sabah Nur), le tout premier des mutants, est acclamé par la foule qui le considère comme un dieu vivant. Seulement, il possède un corps devenu trop vieux. Accompagné de quatre acolytes, des mutants aux pouvoirs incroyables, il entre dans une gigantesque pyramide afin de transférer son esprit dans un corps plus jeune. Considérant qu'il est un faux dieu, des soldats décident d'emprisonner sous la pyramide En Sabah Nur pour l'éternité... Sauf qu'en 1983, par la faute de fanatiques inconscients du danger, il revient à la vie...

X-Men : Apocalypse (2016, 2h24), film américain de Brian Synger, avec James McAvoy, Michael Fassbinder, Jennifer Lawrence, Sophie Turner, Oscar Isaac, Hugh Jackman...

Après l'excellent X-Men : First Class, qui se déroulait au début des années 60 (avec un final en plein dans la crise des missiles de Cuba) et le non moins excellent X-Men : Days of Future Past, dont une partie de l'intrigue se passait au début des années 70 (avec, là encore, un ancrage dans notre réalité historique : la signature des accords de Paris mettant fin à la guerre du Viet-Nam), voici donc X-Men Apocalypse. Comme on peut aisément se l'imaginer, l'histoire de ce troisième opus (la mise en chantier du quatrième film n'a pas encore été confirmée, on évitera donc de choisir entre tri- et tétra-logie) prend donc place au coeur des années 80. L'année 1983 pour être plus précis. Après un long prologue (décrit succintement au début de cette chronique), le film se concentre donc sur cette année cruciale au niveau mondial... Ah ben non, en fait. Contrairement aux deux autres films précédemment cités, et malgré un titre qui pourrait évoquer une quelconque fin du monde (on rappelera quand même qu'apocalypse, en grec, ça veut dire "révélation", et non pas "fin du monde"), ce nouvel épisode des aventures des mutants ne s'ancre pas du tout dans l'Histoire avec un grand "H". C'est peut-être ce qui fait sa plus grande faiblesse, du moins si on le compare à ses prédecesseurs.

Si la comparaison avec les deux premiers films de la nouvelle série X-Men n'est pas favorable à celui qui nous intéresse ici, il ne manque pourtant pas de qualités. Certes le scénario peut paraître plus linéaire que dans Days of Future Past (forcément, avec du voyage dans le temps, c'est assez facile de faire dans l'alambiqué), il recelle quelques surprises assez sympathiques. Cependant, étant hors de question de divulgâcher quoi que ce soit, je n'en dirai pas plus. Néanmoins, je peux tout de même signaler une scène d'anthologie (vu qu'elle a déjà fait le tour de l'internet). Oui, je veux bien sûr parler de celle où Quicksilver fait son show (elle vaut presque celle du précédent film) sur Sweet Dreams de Eurytmics... Certaines mauvaises langues disent que cette scène est la seule bonne partie du film. C'est un peu sévère quand même...

Il est vrai que le spectateur fait comme certains protagonistes du film, il attend que l'intrigue se mette en place. Et ça nous donne pas mal de scènes où, étrangement, le méchant-sur-puissant-mutant-presqu'un-dieu Apocalypse se met à "discuter" avec le professeur Xavier en haut d'une montagne pendant que la destruction du monde se met en place. Forcément, c'est un peu longuet, la destruction du monde. Ce qui fait qu'à les voir discuter ainsi, le spectateur s'ennuie. Un peu, voire beaucoup à certains moment. Et contrairement aux deux autres long-métrages de la série, on ne ressent pas la montée en puissance dramatique qui se met en place, juqu'au final explosif (pour ne pas dire apocalyptique, justement).

Mais avant de trancher et de dire que ce film est nul (comme certains n'hésitent pas à le faire), j'attendrai de le revoir. A la sortie de ma première vision de Days of Future Past (au cinéma pourtant), je suis resté un moment dubitatif quant au film que je venais de voir. Bien ? Pas bien ? Impossible de trancher sur le coup. Il m'a donc fallu une deuxième relecture (sur petit écran, cette fois-ci) pour réellement apprécier le film de Synger à sa juste valeur. Me réservant le droit de changer la note plus tard, je mets tout de même une note provisoire :

note : II

A.C. de Haenne




Commentaires

  1. Je l'ai bien aimé pour ma part mais je regrette moi aussi la perte du contexte historique (y'avait moyen d'en faire plus sur le sujet).

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    1. Bon, pour 1983, je vois bien l'austérité qui arrive en France, mais je ne sais pas si ça aurait collé... Après, il ne s'est pas passé grand-chose d'apocalyptique (enfin, de mêmoire).

      A.C.

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