2001, l'odyssée de l'espace (2001 : A Space Odyssey), par Arthur C. Clarke

A l'aube de l'Humanité, une tribu d'hommes-singes menée par Guetteur de Lune tente de survivre face aux prédateurs et aux tribus rivales. L'eau et la nourriture se font rares. Mais l'apparition d'un étrange rocher transparent semble changer la donne. Guetteur de Lune comprend qu'il peut défier son rival, Une Oreille, dont la mort devient alors un symbole de puissance...

Illustration de Donald Grant
Voilà donc un nouveau classique de la Science-Fiction que je rattrape. Mais il m'a quand même fallu une double occasion pour entamer cette lecture. La première, c'est bien sûr ma participation au super challenge Morwenna's list organisé par le blog La Prophétie des Ânes. La deuxième raison est tout aussi pragmatique : l'année dernière, pour le festival des Culturiales, à Bagnères de Bigorre, nous avions programmé le film éponyme réalisé par Stanley Kubrick. Afin de préparer le petit débat qui allait suivre la projection, il me fallait bien lire le roman (même si je n'ai terminé sa lecture que tout récemment).

Même si la trame générale de ce roman est identique à celle du film (Arthur C. Clarke s'inspire ici du scénario qu'il avait écrit avec Stanley Kubrick et l'histoire provient de plusieurs nouvelles de Clarke, dont La Sentinelle parue en 1951), il y a quelques divergences (qui sont dues très certainement au fait que l'auteur anglais a écrit son roman avant de voir le film du réalisateur américain). Malgré ce que laisse penser la présente couverture, le monolithe présent dans le livre n'est pas noir (comme dans le film), mais transparent comme du cristal. Ensuite, dans le long-métrage, le vaisseau spatial part vers Jupiter alors que dans le roman, il se dirige vers Japet, l'une des lunes de Saturne (ce qui était prévu dans le scénario original mais les effets visuels de l'époque étant ce qu'ils étaient, le rendu des anneaux de Saturne n'aurait pas été assez bon, Kubrick jugea entre-temps préférable de changer la destination). Dans le film, les deux astronautes Poole et Bowman s'isolent de HAL (CARL en V.F.) en se plaçant dans une capsule afin de décider d'une éventuelle déconnexion, mais l'ordinateur parvient à lire sur les lèvres le dialogue des deux hommes. Ici, CARL reçoit tout simplement l'ordre de déconnexion provenant de la Terre en même temps que les astronautes. Il y en a d'autres, même si ces petites différences n'enlèvent en rien les qualités intrinsèques des deux œuvres. Bien au contraire.

peinture de Robert T. McCall
Si j'ai rencontré quelques petites difficultés à entrer dans ce roman (le film de Kubrick est peut-être trop puissant), j'ai fini par mettre de côté les images fortes qui me restaient de mes multiples visions (celle de 2014 à l'occasion des Culturiales était une première pour moi sur grand écran) pour enfin entrer dans l'oeuvre de Clarke. Et si j'ai trouvé ça assez mal écrit au tout départ, cette impression a fini par s'estomper. Parce que si Clarke ne part pas dans des envolées lyriques, il sait tout de même donner une grande part de sense of wonder (exactement ce que tout lecteur de SF cherche, en somme) pour expliquer l'univers. Surtout que ce roman est assez court, moins de 200 pages.

Donc, pour tous ceux qui comme moi n'ont pas eu la chance jusqu'ici de lire ce roman, je ne peux que les inviter à se plonger dedans. Il ne regretteront pas le voyage. Pour les autres, ils savent déjà de quoi je veux parler... 

Cette chronique a été écrite en écoutant la B.O.F. du film de Kubrick sur un bon vieux vinyle. Pas mal, non ? Et elle a été tout particulièrement réalisée à l'occasion du challenge Morwenna's list :


2001, l'odyssée de l'espace (2001 : A Space Odyssey) - J'ai Lu - traduction de Michel Demuth - 192 pages - 2,50€ (occasion) - D.L. : novembre 1985

Note : III

A.C. de Haenne




Commentaires

  1. Un grand classique que j'ai adoré (Arthur C. Clarke manie le sense of wonder avec maestria !), et qui éclaire le film en le rendant compréhensible. ;)

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    1. Ah oui ! Là où Kubrick restait volontairement hermétique, Clarke explique le pourquoi du comment. Deux œuvres complémentaires, en somme.

      A.C.

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